Association Marocaine des Enseignants de Français

Interview de madame Angèle Vella Lauwers, Présidente de l'APFM

L'Association des professeurs de français de Malte (APFM) a été créée en 2008. Le premier Bureau a été élu le 4 décembre lors d'une assemblée générale exceptionnelle à laquelle ont assisté l'Ambassadeur de France, Monsieur Daniel Rondeau, et le président de la Commission de l'Europe de l'Ouest (CEO) de la FIPF, Jean-Paul Basaille. Depuis deux ans, l'association se développe. Elle compte à ce jour plus de 100 adhérents, principalement des professeurs du secondaire. Le siège de l’APFM se trouve au Centre de Documentation et de Recherche Franco-Maltais (CFM) à Msida. La présidente Angèle Vella Lauwers, qui travaille aux côtés d'un comité de 10 autres bénévoles, nous a accordé une interview en 2011.

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Pourriez-vous nous dire quelles sont vos principales mission ?
Nos missions principales sont de promouvoir et diffuser le français auprès du corps enseignant à Malte, dans les  établissements du secondaire, collèges et lycées, ainsi que dans les universités. Cette année, nous avons commencé à proposer des ateliers de sensibilisation au primaire. Nous espérons ainsi favoriser l'apprentissage du français au secondaire.

Quelles actions mettez-vous en place pour vos membres ?
Nous proposons des activités variées : des visites guidées, des soirées gastronomiques et littéraires, et enfin, des concours pour les professeurs de français et pour leurs élèves. Nous souhaitons développer un réseau d'échanges et de communication entre les membres de l'association grâce à ces actions. Nous intervenons aussi au niveau de la formation en organisant, en collaboration avec l'Ambassade de France et le ministère de l'Éducation maltais, des stages pour les professeurs de français en poste ou en devenir. En 2010, nous nous sommes consacrés à la formation des professeurs de français au DELF. Les deux formations proposées ont été un vrai succès : 45 professeurs ont participé à la première et 115 à la seconde. Nous avons aussi organisé un concours intitulé "La salle de français selon vous". L'objectif de ce concours était de faire valoir les effets positifs que peut entrainer l'agencement de la classe sur l'apprentissage du français.

Qui sont vos principaux partenaires ?
Nous travaillons avec l'ensemble des institutions publiques, maltaises et françaises, pour la mise en place de projets de grande envergure comme la Francofête.  Nous essayons de participer aux réunions de la CEO afin de rester en contact avec le réseau associatif. Nous collaborons aussi avec l'Alliance française de Malte-Méditerranée pour divers projets. Nous sommes particulièrement intéressés par les échanges et les partenariats entre associations que nous souhaiterions d'ailleurs développer dans les années à venir. À ce jour, nous sommes en contact avec l'ADISFLE à Paris. Nous avons déjà assisté à certaines de leurs journées-rencontres.

Pourriez-vous nous parler des grands chantiers à venir de l'APFM  ?
Notre association est très jeune et nous travaillons encore à son développement même si l'investissement des bénévoles nous a déjà permis de réaliser de nombreux projets. Nous souhaitons poursuivre le développement des actions à destination des établissements scolaires du primaire, du secondaire ainsi que des universités. En effet, la plupart des étudiants laissent tomber le français lors de leur entrée au lycée car ils optent pour des formations scientifiques considérées plus stratégiques pour la vie professionnelle. Cependant, ces formations accordent peu d'heures à l'enseignement du français. De plus, l'enseignement de la langue française, en compétition avec l'italien, l'espagnol et l'allemand, recule depuis de nombreuses années. Il est donc nécessaire de rendre l'apprentissage du français plus attractif aux yeux des étudiants.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans vos actions ?
Nos difficultés sont surtout liées au manque de temps, en effet, nous travaillons tous à temps plein et les 6 membres du comité sont souvent débordés. Leur sérieux et leur motivation nous permettent d'arriver à réaliser la plupart de nos projets, mais cela demande un investissement très important de la part des membres bénévoles du comité.

Les médias de l'association

  • Le site de l'association
  • Un bulletin d'information électronique (semestriel)